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Carnet de voyage : Myanmar - La Birmanie (première partie)

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Myanmar

Déjà... Comment s’y rendre ?

En avion depuis l’Europe, ou bien en taxi depuis la Thaïlande. En effet la frontière est ouverte au Sud-Est. Renseignez-vous bien avant de la traverser et consultez les dernières infos en ligne car le pays évolue si vite !
N’oubliez pas de faire une demande de visa avant de partir. Personnellement depuis Chennai je n’avais tout simplement pas d’autre choix que de faire une demande de e-Visa. Ca coûte une blinde (50$US) mais ça vous permettra de ne pas vous déplacer et de tout recevoir par mail dans la journée.

A Myanmar (Birmanie) le tourisme se développe petit à petit. Internet n’est arrivé qu’il y a quelques années et une immense partie du pays n’a toujours pas accès à l’électricité ou à l’eau potable. De ce fait, le parc hôtelier est lui aussi en pleine mutation. Il y a peu d’offre et de concurrence, le marchandage n’est pas très facile et on se retrouve vite à payer assez cher une chambre un peu miteuse.

Quand en Inde, pour 10-15€ par personne on peut se retrouver dans une chambre double dans hôtel clean avec salle de bain, clim et WiFi impec à la réception et parfois même une piscine... pour cette somme à Myanmar vous vous retrouverez à partager un dortoir avec d’autres voyageurs, ou avec un peu de chance seulement votre salle de bain. Bien sûr, cela dépendra de la ville dans laquelle vous vous rendrez, de la saison et des chambres disponibles lorsque vous arrivez sur place, mais prévoyez un budget conséquent si vous tenez particulièrement à votre confort (je pense aux couples, aux familles qui voyagent avec des enfants en bas âge par exemple) ou bien préparez-vous pour l’aventure si vous n’êtes pas du tout habitués à voyager dans des pays émergents !

Myanmar

Comme d’habitude, je vous fais part de ce que j’ai vu et de mon expérience toute personnelle. Mon expérience ne fait pas autorité, ce n’est ni un travail journalistique ni sociologique donc prenez mon récit uniquement comme de petites indications qui pourraient éventuellement vous aiguiller pendant votre futur séjour :)

J’ai passé 2 semaines à Myanmar et je tiens à préciser que je n’ai pas une seule fois été confrontée à la misère humaine (qui peut parfois être choquante en Inde).

Pourtant ici les gens vivent avec 3 fois rien. En effet Myanmar est un pays très rural et en dehors des villes (ou les loyers atteignent des sommes incroyables, comme à Yangon par exemple), il est très commun de traverser des villages uniquement composés de maisons sur pilotis faites de bambou tressé, où le courant n’est disponible que la nuit grâce à de rares panneaux solaires. Pas de salle de bain ni de toilettes chez l’habitant, plutôt une petite cabane au fond du jardin pour tout le lotissement et un point d’eau pour la toilette en public où tout le monde se cache sous son longyi !

Myanmar

L’huile en grande quantité et quelques épices pour relever les mets font de la cuisine de Myanmar un calvaire diététique… Oubliez votre régime, fermez les yeux sur les plats qui baignent littéralement dans une huile dont on ne sait pas trop d’où elle sort… Mais régalez-vous ! Soyez curieux dès les premiers jours, et armés de quelques cachets d’imodium vous allez pouvoir goûter à des plats complètement dingues !

La street food est riche en gout, les cuisinières adorables et la bière rarement fraîche mais on passe toujours un très bon moment. Testez la salade de feuilles de thé ou d’avocat, le poisson séché, le poulet aigre doux, choisissez une soupe au hasard et gardez un petit bol de riz vapeur à portée de main pour calmer un malheureux croc dans un piment bien caché. Je vous recommande vraiment de fuir les restaurants dès que votre estomac sera un peu habitué : tout se passe vraiment dans la rue !

« Which country ? » France ! « Aaaah, very good country ! » (l’échange rapide avec les chauffeurs de taxi ou tuk-tuk est à peu près le même pour tout le monde, dans toutes les villes et peu importe votre nationalité j’ai l’impression !)

Myanmar

En dehors des commerçants et chauffeurs donc, je n’ai pas beaucoup eu l’occasion de converser plus en détails avec les habitants de Myanmar. Toutefois lors de ma deuxième semaine, j’ai retrouvé Sophie, une amie Australienne à Bagan. Elle revenait du salon littéraire de Mandalay avec 2 jeunes étudiantes Birmanes rencontrées là-bas. Nous avons passé 1 journée toutes les 4 ensemble à parcourir les pagodes de Bagan en e-bike. Et si au premier abord le gap culturel ne se voit pas tellement (les filles n’hésitaient pas à dégainer leur iPhone 6 pour prendre des selfies devant les pagodes, adorent faire du shopping à Bangkok et ont un vocabulaire anglophone à faire pâlir de jalousie beaucoup de touristes français), il suffit de gratter au-delà des apparences pour y trouver une tradition persistante.

Annica et Yolanda ont la vingtaine et ne buvaient pas une goutte d’alcool, gloussent poliment et secouent la tête d’un air de dire « non mais ça va pas, mon père ne me laisserait jamais ! » lorsqu’on leur demande si elles ont souvent des rencards avec les garçons, nous assurent sérieusement et sans amertume que oui, elles vivront chez leurs parents jusqu’au mariage, mais que leur plus grand rêve c’est d’aller étudier à la London Business School dont elles connaissent limite par cœur les programmes d’enseignement. J’avais en face de moi la toute première génération issue de classe moyenne (supérieure ++ quand même) qui partira étudier librement à l’étranger !

En termes de sécurité, je ne me suis pas sentie une fois menacée. J’ai passé un petit peu plus de la moitié de mon voyage en solo et tout s’est très bien passé. Pas ou peu d’arnaques visant les touristes, les arrivées en bus de nuit au milieu de nulle part à 3h du mat se font sous l’attente impatiente des rabatteurs d’hôtels et des taxis, et les zones interdites aux touristes sont clairement délimitées et infranchissables. La seule anecdote à la limite que j’aurai à vous raconter, c’est un soir à la plage de Nweng Saung au restaurant lorsque je bouquinais seule en attendant mon plat : un serveur est venu me voir pour me demander d’une voix inquiète si j’étais « happy ». « Because sometimes, alone people are sad. Alone, not good. Are you OK ? » J’ai bien sûr éclaté de rire en lui disant que tout allait à la perfection, que j’adorais mon livre et que j’avais passé une bonne journée donc que j’étais « happy ». Il s’est retourné vers ses collègues pour traduire et tout le monde a rigolé avec moi (mais peut-être se moquaient-ils ? Allez savoir !).

Myanmar

Je peux vous confirmer que les habitants de Myanmar sont très accueillants, très aidants et même si l’anglais n’est pas toujours très bien compris ni parlé, tout le monde fait beaucoup d’efforts pour faciliter la vie des touristes. Ponctuez vos requêtes de quelques « Bonjour » et « Merci » en birman et hop, c’est dans la poche :)

Je vous donne rendez-vous pour la deuxième partie de ce carnet de voyage dans un second post où je récapitulerai mon itinéraire ainsi que mes conseils détaillés. A très vite !

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