Photo : Julien
Avant de partir au Népal, je faisais un petit tour sur les blogs et puis j'ai lu cet article de Camille, qui s'est récemment installée au Canada. Les yeux un petit peu embués après l'avoir terminé, j'ai essayé de mettre en perspective ma propre expérience. On se demande toujours pourquoi on part. Enfin, on nous demande pourquoi on part. "Et tes amis, et ta famille ? Et ton copain ?"
Ah, l'amour que les gens te portent ne suffit malheureusement pas à te garder auprès d'eux, puisque quelque chose de plus fort t'appelle. Tu ne sais pas quoi, mais ça te porte. Je n'ai jamais compris pourquoi j'étouffais autant à Paris où pourtant tout était si parfait. Mais l'idée de n'avoir que 23 ans et un Monde entier à découvrir avant de mourir me noue l'estomac de stress et d'envie : "est-ce que j'aurai le temps de tout voir avant de partir ?"
Le voyage appelle le voyage. Même si je n'ai jamais voyagé à proprement parler : je n'ai jamais été une backpackeuse et n'ai jamais acheté un guide de ma vie. Mais j'adore vivre dans un nouveau pays, voir tout d'un œil naïf, entendre de nouvelles langues, voir de nouveaux paysages. Je ne m'intègre pas forcément, mais je prends mon temps et c'est beau. Stockholm était le déclic. Berlin a suivi. Maintenant l'Inde.
Partir est un acte purement égoïste. C'est un égoïsme bénéfique pour sa propre personne, mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d’œufs. La distance est difficile à gérer et lorsqu'arrive le moment où il faut se dire au revoir, c'est toujours un grand moment de douleur. Partir chacun dans une direction opposée et ne plus pouvoir être ensemble pour la simple et bonne raison que vivre sur deux continents différents n'est pas la définition exacte "d'être ensemble".
La distance, c'est être témoin d'une partie de toi qui s'efface petit à petit, sans se manifester. Vous connaissez ce phénomène de la douleur qui n'est ressentie que lorsqu'on regarde sa plaie ? La distance c'est ça. Au quotidien c'est magnifique, c'est vibrant, c'est la renaissance de Soi. Tu défais toute ton éducation, tes préjugés, ta culture et des convictions pour tout recommencer. C'est Beau, c'est jouissif. Et puis un jour sans faire attention tu te penches sur la plaie béante de la distance. Oui ce trou là, où se retrouvent pêle-mêle tout ce qui te manque, ce que t'as quitté. La personne que t'aime. Et puis soudain le vertige. La peur du vide, au bord du précipice.
Maintenant, il faut apprendre à respirer calmement, se mettre en retrait, loin, loin du trou, du précipice et du vertige et courir. Loin. ET VOYAGER.
Ah, l'amour que les gens te portent ne suffit malheureusement pas à te garder auprès d'eux, puisque quelque chose de plus fort t'appelle. Tu ne sais pas quoi, mais ça te porte. Je n'ai jamais compris pourquoi j'étouffais autant à Paris où pourtant tout était si parfait. Mais l'idée de n'avoir que 23 ans et un Monde entier à découvrir avant de mourir me noue l'estomac de stress et d'envie : "est-ce que j'aurai le temps de tout voir avant de partir ?"
Le voyage appelle le voyage. Même si je n'ai jamais voyagé à proprement parler : je n'ai jamais été une backpackeuse et n'ai jamais acheté un guide de ma vie. Mais j'adore vivre dans un nouveau pays, voir tout d'un œil naïf, entendre de nouvelles langues, voir de nouveaux paysages. Je ne m'intègre pas forcément, mais je prends mon temps et c'est beau. Stockholm était le déclic. Berlin a suivi. Maintenant l'Inde.
Partir est un acte purement égoïste. C'est un égoïsme bénéfique pour sa propre personne, mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d’œufs. La distance est difficile à gérer et lorsqu'arrive le moment où il faut se dire au revoir, c'est toujours un grand moment de douleur. Partir chacun dans une direction opposée et ne plus pouvoir être ensemble pour la simple et bonne raison que vivre sur deux continents différents n'est pas la définition exacte "d'être ensemble".
La distance, c'est être témoin d'une partie de toi qui s'efface petit à petit, sans se manifester. Vous connaissez ce phénomène de la douleur qui n'est ressentie que lorsqu'on regarde sa plaie ? La distance c'est ça. Au quotidien c'est magnifique, c'est vibrant, c'est la renaissance de Soi. Tu défais toute ton éducation, tes préjugés, ta culture et des convictions pour tout recommencer. C'est Beau, c'est jouissif. Et puis un jour sans faire attention tu te penches sur la plaie béante de la distance. Oui ce trou là, où se retrouvent pêle-mêle tout ce qui te manque, ce que t'as quitté. La personne que t'aime. Et puis soudain le vertige. La peur du vide, au bord du précipice.
Maintenant, il faut apprendre à respirer calmement, se mettre en retrait, loin, loin du trou, du précipice et du vertige et courir. Loin. ET VOYAGER.